Pour bien comprendre les notions théoriques, rien ne vaut la mise en pratique. Le but de l’exercice proposé ici est de mettre en application les connaissances acquises dans l’article précédent. Ce sera aussi l’occasion de commencer à mettre en œuvre quelques outils et d’en apprendre plus sur leur fonctionnement. La première étape va consister à créer un document vierge pour accueillir les éléments de l’image support de l’exercice.
Créer un nouveau document
Pour créer un nouveau document on peut utiliser le menu Fichier > Nouveau ou son raccourci Ctrl + N. Cette commande ouvre une nouvelle fenêtre qui va servir à indiquer les caractéristiques du document à créer.
Cliquer sur les images pour les agrandir.
La partie gauche propose toute une série de formats normalisés destinés à divers usages, l’aperçu du modèle sélectionné étant visible dans la grande fenêtre de droite. Pour notre exercice nous allons créer un document personnalisé au moyen des rubriques figurant dans les onglets Mise en page, Couleur et Marges.
Les unités du document étant exprimées en pixels, la résolution en PPP (Points Par Pouce) n’a pas d’utilité et n’a qu’un caractère indicatif. Il en irait autrement si le document était destiné à l’impression et sa taille définie en unités physiques. Le format de couleur RVB/8 exprime le mode de codage de la couleur : 8 bits par composante rouge, verte et bleue. D’autres modes peuvent être sélectionnés. Le profil de couleur indique l’espace colorimétrique dans lequel elles sont décrites. Pour un affichage web le mode sRGB est le plus approprié. Il n’est pas nécessaire d’indiquer de marges pour notre document.
Un coup d’œil sur le résumé pour vérifier nos réglages et un clic sur le bouton Créer pour les concrétiser.
Ces nouveaux paramètres peuvent être enregistrés comme pré-réglage dans le cas où ils seraient destinés à être réutilisés.
Quand on crée un nouveau document la première précaution à prendre est d’assurer sa survie, il va donc falloir le sauvegarder au moyen du menu Fichier > Enregistrer ou du raccourci Ctrl + S. L’enregistrement va générer un nouveau fichier au format .afphoto spécifique à Affinity Photo. Ce format propriétaire permet de conserver tous les calques et de les retrouver à tout moment. Il présente cependant l’inconvénient de ne pouvoir être lu par d’autres logiciels, il faudra par conséquent exporter le document fini sous un format plus répandu pour pouvoir le partager.
Composer une image
Tracer le premier trait
Faire un double clic sur l’outil de définition des couleurs (le dernier en bas de la barre d’outils) pour ouvrir le sélecteur de couleurs. Dans la liste déroulante choisir Curseurs RVB, déplacer les curseurs pour sélectionner du bleu pur R = 0, V = 0, B = 100, ou indiquer les valeurs dans les cases appropriées : R = 0, V = 0, B = 255. Cliquer sur le bouton Fermer.
La couleur bleue est maintenant présente dans l’outil couleur de premier plan.
Prendre l’outil Pinceau.
Cet outil dispose de plusieurs paramètres dans la barre d’outils contextuelle, nous nous intéresserons uniquement aux réglages élémentaires: la largeur et la dureté.
Le pinceau basique étant de forme circulaire, la largeur correspond à son diamètre exprimé dans l’unité choisie (pour changer d’unité clic droit sur leur abréviation dans l’angle supérieur gauche de la fenêtre Vue si les règles sont affichées, ou outil Vue et bouton Unités.
Pour cet exercice la taille sera fixée à 70 pixels, elle peut être modifiée grâce au curseur qui s’affiche quand on clique sur la petite flèche blanche à droite de la fenêtre Largeur, ou saisie au clavier.
La dureté du pinceau exprime la progressivité de son contour, un pinceau dur (100 %) créera des tracés aux bords parfaitement délimités, un pinceau doux (0%) permettra une transition fondue entre le tracé et son environnement. Pour ce premier trait la dureté sera fixée à 0%. Les paramètres Opacité et Flux sont laissés à 100%.
Placer le pinceau au centre et en haut de l’image, cliquer et sans lâcher le clic descendre l’outil vers le bas pour tracer un trait vertical. Le résultat n’est sans doute pas très convaincant car il est très difficile d’obtenir un trait parfaitement droit à main levée. Pour obtenir un tracé bien rectiligne : cliquer une fois quand le cercle du pinceau est bien positionné au point de départ du tracé, puis, après avoir relâché le bouton de la souris, positionner le pinceau à l’extrémité inférieure du trait et cliquer en maintenant la touche Maj du clavier enfoncée.
On peut aussi remarquer que la sous-fenêtre des calques, qui était vide, contient maintenant un calque de pixels créé automatiquement par l’Assistant pour recevoir les pixels générés par le pinceau. Une bonne habitude à prendre consiste à nommer les calques en indiquant leur contenu ou leur rôle, ainsi, il sera facile de s’y retrouver face à une image contenant de nombreux calques. Un clic sur le nom actuel du calque (Pixel) affiche l’étiquette Nom de l’objet où saisir le nouveau nom : Trait bleu.
Tracer le second trait
Créer un nouveau calque de pixels au moyen du bouton situé en bas de la palette des calques, ou par un clic droit sur le calque existant > Nouveau calque pixelisé. Nommer ce calque Trait rouge.
Définir la couleur de premier plan en rouge (R = 255, V = 0, B = 0). Sélectionner le pinceau, taille = 70 px, dureté = 100%. Tracer un trait horizontal au centre de l’image. Bien que les deux tracés aient une largeur identique, on remarque que leurs bords n’ont pas le même aspect à cause de la dureté différente des pinceaux utilisés.
Changer la couleur du trait
Créer un calque de réglage Recolorer au moyen du bouton Réglages. Déplacer le curseur Teinte à 60. Le trait rouge est devenu jaune, mais le trait bleu n’est pas modifié.
Il a été dit précédemment que les calques de réglage s’appliquaient à tous ceux qui sont en-dessous dans la pile. Ce n’est pas le cas ici car, lors de sa création, le calque Recolorer est placé à l’intérieur du calque actif, il est devenu un enfant du calque Trait rouge et son effet ne s’applique qu’à celui-ci. Ce positionnement est révélé par la présence du symbole de recoloration à droite de la vignette du calque Trait rouge. A gauche de la ligne de ce calque figure un chevron qui permet de déplier la ligne et de faire apparaître le calque de réglage. La barre verticale grise au début de la ligne du calque Recolorer signale qu’il s’agit d’un calque enfant.
Pour rompre la relation parent/enfant cliquer sur la vignette du calque enfant et, sans lâcher le clic, déplacer le calque vers le haut ou le bas. L’apparition d’une fine ligne horizontale bleue indique que le calque peut être positionné à cet endroit en lâchant le clic. Le résultat du déplacement sur l’image s’affiche en même temps que la ligne bleue, on peut ainsi prévisualiser les conséquences de son action.
Limiter la recoloration
Ouvrir le calque Trait rouge pour faire apparaître le réglage Recolorer et cliquer sur sa ligne pour le rendre actif (la ligne est surlignée en bleu). Définir la couleur de premier plan en noir (R =0, V = 0, B =0). Prendre le pinceau et le passer sur la partie droite du trait devenu jaune, le rouge réapparaît. Comme tous les calques de réglage Recolorer est doté d’un masque blanc lors de sa création. Peindre en noir sur le masque cache le contenu du calque auquel il est associé, dans le cas présent il rend inopérant le réglage.
Activer le calque Trait rouge. Créer un masque de calque au moyen du bouton approprié.
Définir la couleur de premier plan en noir (R =0, V = 0, B =0). Prendre le pinceau (taille = 70 px, dureté = 0%). Peindre sur le masque au croisement avec le trait vertical pour faire réapparaître le bleu en entier. Un petit rappel : pour se rendre compte de l’effet d’un calque on peut le rendre temporairement invisible en cliquant sur le point gris à l’extrémité droite de sa ligne.
Ajouter une forme circulaire
Créer un nouveau calque de pixels. Le nommer Cercle vert. Prendre l’outil Sélection elliptique, dans la barre d’outil contextuelle décocher Depuis le centre.
Pour dessiner un cercle, et non une ellipse, garder la touche Maj enfoncée, positionner le curseur dans le rectangle inférieur droit de la figure, et déplacer la souris pour tracer un cercle. Des pointillés clignotants matérialisent la sélection. Cette sélection peut être déplacée en mettant le curseur à l’intérieur et en faisant un cliqué/glissé. Définir la couleur de premier plan en vert (R = 0, V = 255, B = 0). Prendre l’outil Pot de peinture et cliquer à l’intérieur du cercle.
Ajouter un masque de calque rempli de noir en faisant un clic droit sur le bouton Masque de calque et en choisissant Masque vide. Le cercle vert disparaît.
Créer un dégradé
Sélectionner l’outil Dégradé. Dans la barre d’outil contextuelle choisir le type Radial.
Cliquer au centre de la sélection et, sans lâcher le clic déplacer le pointeur jusqu’au bord du cercle, puis relâcher le clic. Cliquer sur le rectangle gris à droite de Radial pour paramétrer le dégradé. Une nouvelle fenêtre montre une bande grise pourvue d’un point à chaque extrémité. Celui de gauche représente le centre du dégradé circulaire, celui de droite la périphérie. Le rectangle Couleur indique celle du point le plus volumineux. Cliquer sur le rectangle pour choisir du noir. Cliquer sur l’autre point et choisir du blanc.
La couleur verte du cercle est bien visible au centre du cercle, puis s’estompe progressivement vers l’extérieur jusqu’à disparaître. La transition peut être réglée grâce au point médian représenté par une petite barre noire placée à 50% par défaut et qu’on peut faire glisser dans une direction ou l’autre.
Pour terminer
Si toutes les étapes de l’exercice ont été accomplies, la pile des calques doit maintenant se présenter comme ci-contre.
Il reste encore une étape à accomplir : sauvegarder le document en enregistrant le fichier. En réalité, dans le cadre d’un travail sécurisé, il aurait fallu procéder à cet enregistrement à chaque étape importante dans l’avancement du projet. Heureusement, les développeurs d’Affinity Photo ont été prévoyants et ont programmé une sauvegarde automatique à intervalle régulier. Ainsi, une coupure d’électricité ou un problème informatique ne se transformera pas en catastrophe si on a travaillé des heures sans faire de sauvegarde. L’intervalle entre deux enregistrements automatiques est modifiable par le menu Édition > Paramètres, onglet Performances > Intervalle restauration fichier.