Ah, j’eusse tant aimé que vienne la canicule,
Que l’on voie dès juillet fondre la pellicule,
Le cycliste terrassé rampant vers un bistrot,
Ce touriste desséché cuisant dans son auto.
Au lieu de ça hélas, l’été fut ridicule,
Du vent de la bruinasse, un soleil minuscule,
Comment peut-on dès lors faire de belles photos,
Sitôt qu’on est dehors, la pluie tombe à seaux.
Sans compter que le froid a saisi mon index,
Plus moyen, c’est l’effroi, de régler mon réflex,
Oublions cet été et prenons du recul,
Ah, j’eusse tant aimé que vienne la canicule…
Théophile Ronchoit