Tous les ans, durant le WE de l’Ascension a lieu le congrès de la Fédération Photographique de France (FPF, ou plus simplement “Fédé”).
Cette année, le congrès avait lieu près de chez nous, à Pontivy, au Palais des Congrès de cette ville, une superbe installation sur 3 niveaux, très complète avec une grande salle des fêtes polyvalente, un amphithéâtre de plus de 500 places, et diverses salles plus petites, très pratiques.
Cette proximité géographique a été l’occasion pour 5 d’entre nous de participer à cette manifestation : Charles (représentant le club, en particulier durant les votes des AG), Bernard, mais aussi Pierre, Claude & moi-même, tous 3 membres du CA de l’UR 22 mais aussi bénévoles durant ce congrès.
Le congrès FPF, c’est une grosse manifestation de 2 jours et demi, avec plus de 300 participants. L’organisation était pilotée par le staff de la Fédé, mais aussi par Jacques Tripon, le dynamique président du club local, le CRIS, aidé par nombre de bénévoles, essentiellement des membres de son club mais aussi quelques responsables de l’Union Régionale de la Fédé (notre UR22)…
Au programme de ces quelques journées : les assemblées générales concernant la vie de la fédération, mais aussi des expositions, diverses animations (parfois organisées par les grandes marques)…
Des expositions…
Le congrès est l’occasion de voir exposées les superbes images du club arrivant en tête de chaque Coupe de France, ainsi que celles des 2 Grands Prix primés (anciennement GPA et GPC), et les livres de la compétition Livre d’Auteur.
Il y avait aussi une exposition d’images de quelques clubs de l’UR 22. Pour OIT, c’était 5 images remarquées lors des compétitions 2017 et 2016.
Au 2e étage, il y avait aussi une exposition originale, intitulée “photographies émergentes”, avec une quarantaine de tirages exprimant une large gamme de créativités, et de techniques.
Cette exposition a fait l’objet de discussions passionnées et passionnantes, sur “qu’est ce qu’une photographie”. Je pense sérieusement en organiser une présentation au club suivie d’une discussion, dès qu’une version en sera disponible pour projection. Et oui, la Fédé ce n’est pas que des photographies réalistes, naturalistes !
En dehors de ces images issues de compétitions, il y avait de magnifiques tirages d’éléphants ou d’ours blancs, en noir et blanc, de Kyriakos Kaziras, photographe franco-grec animalier de renom.
Des animations…
Jeudi soir, une conférence passionnante de Kyriakos Kaziras. Avec beaucoup de simplicité, d’humilité et d’humour, Kyriakos a présenté son travail, les raisons de ses choix photographiques et quelques conseils techniques.
En vrac :
- avec l’aide d’un excellent guide, il fait ses repérages, son casting animalier (pour ne retenir que des sujets “beaux” (par exemple sans défense cassée), il imagine des situations qu’il souhaite photographier, et là seulement, il se met en situation de réaliser ses images rêvées… parfois en vain.
- pour les éléphants et avec l’expérience de son guide, il anticipe les déplacements et se place au mieux sur leur trajet. Là, il les laisse venir d’eux-mêmes, et parfois cela marche au point de pouvoir réaliser des images au grand angle, depuis le sol ! Jamais d’approche pouvant déclencher des réactions dangereuses.
- pour les ours blancs, les images sont prises d’un bateau situé à quelques mètres de la banquise (mais bien protégé).
- un éléphant coupé en bord de champ droit ? oui, et alors ! Une démonstration avec/sans a permis de juger de l’intérêt de maintenir l’animal coupé (c’était un animal d’une file d’éléphants dans sa progression journalière au sein d’une savane dégagée).
Vendredi matin, une conférence historique passionnante de Guillaume Blanc sur l’évolution de la Fédé pendant les Trente Glorieuses (1945-1975), sous la présidence de Roland Bourigeaud — comment on est sorti des ruines de la guerre avec une conception messianique de l’Art Photographique comme art de masse, pour finalement subir les contrecoups de 1968 et évoluer vers la reconnaissance de la singularité de chaque auteur photographe. Guillaume Blanc prépare actuellement une thèse sur ce sujet sous la direction de Michel Poivert à l’INHA (Institut National de l’Histoire de l’Art).
Dans l’après-midi, une conférence d‘Agathe Poupeney, ambassadrice Fuji, photographe d’art vivant : théâtre, opéra, et surtout danse. Elle a insisté sur son usage actuel de boitiers hybrides : aucun bruit audible, contrôle en direct de l’exposition dans son viseur électronique, réactivité plus grande…
Cette conférence a été suivie d’une présentation par les équipes d’Olympus de leurs derniers produits, et de l’avantage des boitiers hybrides.
Juste à la sortie de l’amphi, Pierre Le Gall tenait un stand, dédicaçant ses ouvrages entre 2 retrouvailles avec divers photographes de sa connaissance…
Samedi après-midi, un master class dynamique nous a été présenté par Martial Lenoir, photographe de studio, assisté de responsables de Nikon. Comment gérer un mannequin, comment transformer un amphi en studio (en moins de 10 mn)… Pas mal d’improvisation, beaucoup d’humour, avec des résultats superbes à la clé ; c’était à voir…
Il y avait aussi des démonstrations de prise de vue en studio avec un modèle par Clarke Drahce, photographe de mode & portraitiste, en relation avec l’équipe formation de la Fédé.
La société “Les 3 univers de l’image”, avec le soutien de Canon, présentait un prototype d’accessoire permettant la numérisation “industrielle” de négatifs ou de diapositives de toutes tailles, en utilisant son boitier haute résolution équipé d’un objectif macro de qualité et monté sur un statif. A suivre…
Dans les journées, il y avait aussi diverses sorties dans le Pontivy historique, dont 2 organisées par Olympus avec prêt de matériel ; à la clé de ces deux-là, choix de la meilleure image et récompense (1 boitier Olympus avec son objectif).
Vendredi & samedi soir, c’étaient les soirées de gala, avec projection des meilleures images des compétitions de la saison, et récompenses des meilleurs auteurs et clubs (avec matériels des marques partenaires: Canon, Nikon, Olympus, Fuji…)
A noter quelques autres animations engendrant quelques bons souvenirs… photographiques :
Quelques informations sur la vie de la Fédération…
En dehors des inévitables Assemblées Générales (dont une AG Extraordinaire modifiant les statuts afin d’introduire une plus grande implication des UR dans la vie de la Fédé), les informations à retenir sont :
- le site web de la Fédé continue d’évoluer : la partie “compétitions” a été refondue, en uniformisant l’accès aux inscriptions régionales & nationales.
- il y aura 2 nouvelles compétitions pour la prochaine saison 2018-2019 : “reportage” & “open” (cette dernière étant ouverte à tous, membres FPF comme non-membres) ;
- les relations entre la FPF et la FIAP se renforcent, en particulier à travers diverses manifestations mais aussi pour la valorisation des meilleurs photographes.
Impressions générales & conclusion…
Les 2 journées et demi (3.5 pour les bénévoles) ont vite passé, sans temps mort. Voir les tirages des photographies primées (et pas sur écran) est un vrai plaisir, permettant discussions, contemplation. Discuter avec des membres d’autres clubs et comparer ses pratiques est un plus. Assister aux conférences et aux master-class de professionnels connus dans leur partie, permettant d’apprendre des pratiques de la photographie que l’on connaît mal (voire pas du tout) mais sans se prendre au sérieux est agréable. Bref, je ne peux que conseiller de participer aux congrès quand cela est (techniquement & financièrement) possible.
Et pour finir, un grand remerciement à Jacques Tripon et à tous les bénévoles du CRIS, qui nous ont tous accueilli (bénévoles comme congressistes) avec plaisir, joie et bonne humeur !
Philippe Printant, avec le renfort de Charles Vassallo & Pierre Le Cabec