Étiqueté : carte postale

Carte de vœux du club

Début décembre, nous vous avions informé que le CA lançait un petit concours, sans prix à gagner, autre que la satisfaction de gagner et de faire quelque chose pour le club, dans le but de  sélectionner une carte de vœux.

En effet, divers clubs d’Objectif Image nous adressent leurs vœux et nous y répondons depuis l’année dernière en envoyant aussi une carte.

C’est un peu triste que vous ayez été aussi peu nombreux à participer à cette sélection, seulement 19 photos, mais nous avons fait notre choix :

C’est cette carte de Christian Le Gac qui a reçu le plus de suffrages.

Vous aurez l’occasion de visionner toutes les cartes qui ont été envoyées à cette micro sélection, lors de notre réunion photo du mardi 16 janvier.

Carte postale d’octobre

Coucou ! Me revoilou.

Je vous rassure tout de suite : aucune séquelle de mon voyage au centre de la Terre : je suis aussi intelligent qu’avant.

Ceci dit, point de répit pour Ronchoit. J’avais à peine commencé à arpenter les flancs rugueux des volcans de Lanzarote que j’ai été appréhendé par la maréchaussée locale qui trouvait mon allure de « grand brûlé » un peu bizarre, pour ne pas dire suspecte. J’eus beau user de tous mes talents oratoires pour expliquer (en espagnol) ce qui m’était arrivé au cœur des volcans, je ne suis pas parvenu à les convaincre. Pour eux j’étais un immigré illégal et sans papiers, un point c’est tout. Je parvins néanmoins à leur fausser compagnie et, filant ventre à terre vers le rivage déchiqueté, je sautai dans le premier pneumatique venu, larguai les amarres et confiai mon destin aux courants marins de l’Atlantique. De doux alizés me portèrent ainsi pendant plusieurs jours jusqu’aux côtes du Sénégal. M’inspirant du célèbre Alain Bombard, je survis au cœur de l’océan grâce à mon incroyable génie. Et puis j’arrivai enfin au Sénégal, pile sur l’Île de Gorée. A peine débarqué, on me prit tout d’abord pour un esclave qui, bouffi de remords, serait revenu au pays pour s’excuser d’avoir fui ce bagne. C’est là que je réalisai que mon teint hâlé de grand brûlé me faisait passer pour un homme de couleur. Je dissipai rapidement le malentendu et, retrouvant mon instinct de photographe, me remis en route à la recherche de nouvelles émotions visuelles. Mais j’avais oublié de vérifier l’état de mon appareil photo qui avait peut-être souffert de son bref séjour au cœur du magma terrestre. C’est ainsi que j’arrivai, le lendemain, aux abords d’un joli lac, bordé de petits monticules blancs fort étranges et peuplés de gens ramassant et charriant je ne sais quoi. Très photogénique ce lac mais, hélas, ma balance des blancs devait être détraquée car le résultat fut désastreux. En effet, le lac m’apparut totalement rose à l’image (voir photo ci-dessous), ce qui, vous en conviendrez, n’est pas normal, foi de Ronchoit. Il va falloir que je répare cet appareil illico si je veux pouvoir poursuivre mon tour du monde en photos. Allez, cessez de vous biler pour moi. Je gère ! Point de bile avec Théophile et … à la prochaine carte postale.

Théophile Ronchoit

Ronchoitises – Carte postale de juin

Lorsque je vous ai quittés lors de ma dernière carte postale, j’étais dans un temple, au Vietnam, planant en haute zénitude. Mais ça ne pouvait pas durer. Figurez vous que mes fidèles adorateurs m’ont proposé d’aller à Angkor, au Cambodge, afin que l’on sculpte mon portrait dans un des blocs monumentaux qui peuplent les innombrables temples de ce lieu sacré. Quel honneur ! Ma modestie en prenait un (sacré) coup mais je ne pouvais décemment pas décevoir ces êtres charmants qui voyaient en moi un demi-dieu. Je partis donc en bateau sur le grand fleuve, escorté par une nuée humaine enthousiaste, et sur le chemin, je distribuais à tout va des photos issues de mon précieux Polaroïd. Accompagné de mes gardes du corps et du sculpteur, je remontai donc vers le nord pour atteindre le mythique site d’Angkor. Je vous passe le choc que fut pour moi la découverte de ces immenses temples. Je me laissai guider vers le lieu où l’on immortaliserait ma modeste personne dans la pierre. Je pris la pose la plus fière possible et le sculpteur se mit au travail. Quelque temps plus tard, voici le résultat. Pas mal non ? Vous pouvez être fiers de votre Ronchoit car j’ai réussi à faire graver le logo d’OIT sur la statue, prétextant que c’était un symbole sacré. Ainsi notre club est-il immortalisé à jamais à l’autre bout du monde. Merci qui ? …

Théophile Ronchoit

Carte postale d’avril 2017

Coucou, je suis là !

J’ai ouï dire que vous étiez tous morts d’inquiétude car vous n’aviez plus aucune nouvelle de ma modeste personne.

Pas de panique, je suis encore vivant ! Certes, j’ai échappé au pire mais c’est avec grand joie (comme dirait mon meilleur ennemi, Ignace) je vous envoie cette superbe carte postale de Saïgon qui prouve, si besoin est, que ce pays a encore grand besoin des services des PTT et d’Alcatel  réunis pour rénover ses installations téléphoniques.

Mais revenons à mes dernières mésaventures. Je vous avais laissés en plan à Ronchois, en Normandie, au moment de  cette arrivée triomphale dans mon village natal. Sitôt la fête terminée (qui dura quand même trois jours et trois nuits), je décidai de reprendre mon bâton de pèlerin. Je fis donc du stop sur les bords de la Seine et une brave péniche me prit jusqu’à l’embouchure. L’idée était d’aller visiter les pays nordiques en cargo.

Une fois au Havre, je fis le tour des bateaux en partance et je tombai sur un brave capitaine à l’allure asiatique qui ne parlait pas un mot de français. Nous usâmes de signes et de gestes pour tenter de nous comprendre mutuellement. Quand je lui ai montré mon magnifique appareil photo, il a fini par accepter de me prendre à son bord. Si j’avais bien compris, je serais chargé de faire un reportage photo sur leur traversée vers le Grand Nord.

Je fus tout d’abord surpris par la direction que nous prîmes en sortant du port du Havre : nous filâmes plein ouest au lieu de monter vers le nord. Mais j’ai supposé que c’était là une procédure normale pour rejoindre la Norvège, au final.

Les premiers jours passèrent vite et je fis d’innombrables photos de l’équipage et du bateau.

Le doute m’envahit lorsque nous laissâmes Ouessant à bâbord pour pointer plein sud. Je pris le capitaine à part et lui montrai sur une carte où je comptais aller. Sans s’énerver, et avec un sourire narquois, il me montra du doigt notre véritable destination : Saïgon au Vietnam.

Ciel ! Il y avait tromperie ou malentendu !

J’eus beau protester avec tous les gestes dont j’étais capable, le prier de faire demi-tour et de me déposer à Ouessant, rien n’y fit. Je décidai donc de faire la grève de la photo, sur le tas. Comme je m’ennuyais ferme, j’entrepris de visiter les cales du cargo. C’est là que je finis par tomber sur un secret bien gardé : des alignements infinis de tonneaux de Beaujolais ! Ainsi donc, ce bateau faisait-il du trafic de pur Beaujolais. Sans doute une manigance de nos services secrets pour intoxiquer les Vietnamiens en vue d’une possible reconquête de l’Indochine. Je pris en douce quelques photos de cette cargaison suspecte afin de pouvoir faire chanter le capitaine, en cas de besoin.

Je vous passe ces longues semaines mélancoliques passées à scruter l’océan infini dans l’attente d’arriver en Mer de Chine. Elles expliquent largement mon grand silence.

Et nous voici enfin arrivés à Saïgon (Ho-Chi-Minh Ville en fait). Le capitaine, au moment de mon départ me fit cadeau d’une bouteille de Beaujolais (est-ce pour que je sois moins dépaysé ? ou bien … pour me compromettre salement ? Le traître !). Bon prince, je lui confiai tous les clichés que j’avais pris sur le bateau puis je débarquai sur le quai. Au marché, j’achetai  vite fait un chapeau chinois et je me fondis dans la foule pour continuer l’aventure. Et tant pis pour le Grand Nord. La suite à la prochaine carte postale. Et d’ici là, … tenez bon !

Théophile Ronchoit

Carte postale de Ronchoit – Janvier 2017

Hello chers amis,
Ah  ! Comment vous remercier pour ce magnifique tour du monde que vous m’avez offert  ? Comme promis, je vous envoie une carte postale. Celle-ci marque ma première étape.

J’ai décidé de commencer par un retour aux sources et je finirai mon périple par ce même lieu sacré. Vous l’avez reconnu, il s’agit de Ronchois, ce village de Normandie qui m’a vu naître il y a de ça  … un certain temps. Ils n’ont toujours pas rectifié sur le panneau la honteuse faute d’orthographe qui termine  Ronchois par un «  s  » au lieu d’un «  t  ». Mais soyons indulgents.

Il serait trop long de vous narrer tous les détails de mon voyage mais en voici  quand même un résumé. Téméraire, j’ai tenté l’option kayak en partant de Lannion, descendant le Léguer et longeant la côte vers le nord-est. L’objectif était d’atteindre, à terme, l’embouchure de la Seine et de remonter celle-ci jusqu’à débarquer à proximité de Ronchois, tel un héros, comme Ulysse qui revient au pays au terme d’un long voyage.

Las  ! La météo en a décidé autrement. Arrivé aux abords du Cotentin, un froid sibérien s’est abattu sur moi. En l’espace d’une nuit, la mer avait gelé, et moi avec. Mon kayak, pris par les glaces, était immobilisé à quelques encablures du Mont Saint Michel. J’ai donc dû l’abandonner en pleine banquise et marcher dans le blizzard pendant des heures sur la mer gelée pour atteindre Avranches. Là, épuisé mais vivant, j’ai entrepris de faire du stop pour poursuivre mon voyage. Après plusieurs heures d’attente, le pouce gelé (et le reste aussi), j’ai été pris par un convoi du cirque Zavatta qui allait vers la Normandie. Ils n’avaient plus de place en cabine dans les camions, mais il restait un peu d’espace dans les cages, avec les lions et les tigres, par derrière. Je n’étais pas en situation de faire le difficile, alors j’ai accepté de partager un peu de paille avec les fauves, lesquels se sont montrés fort compréhensifs. Leur haleine chargée a été bienvenue pour réchauffer mes pauvres membres congelés.

Je me suis donc assoupi et c’est un morceau de viande sanguinolent reçu sur la tête qui m’a réveillé, à l’heure du nourrissage des bêtes. J’ai bien cherché à en manger un bout mais le gros lion m’a vite fait comprendre que c’était son repas à lui. Diplomate, je n’ai pas insisté et je suis sorti de la cage. Nous étions aux alentours de Rouen. L’un des employés du cirque, un brave homme charitable, m’a proposé de rejoindre avec lui la commune de Ronchois à dos de chameau. Ce qui fut fait. C’est donc ainsi, emmitouflé jusqu’aux oreilles, que je fis irruption par une entrée triomphale à dos de chameau, dans ma commune natale de Ronchois. Je ne vous raconte pas la fête épique qui s’ensuivit  au village !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. La suite des aventures dans un mois, à la prochaine carte postale. D’ici là … tenez bon