Retour sur notre Printemps minimaliste

Nous étions conviés par notre union nationale à participer au Printemps d’Objectif Image, c’est-à-dire à monter quelque chose — de photographique, bien sûr —, à l’intention des agents de la Poste, sur un thème unique, Minimaliste pour cette année, et tout ça pour le mois de mai. Pour nous, ça a été une exposition au Centre Courrier de Lannion, avec quelques jours de retard (début juin).

Eveline Guyomard, lagune de Lang-Co (à voir en grand format pour bien apprécier la finesse des détails)

Côté participation des adhérents, c’était très satisfaisant : 18 membres ont envoyé des fichiers, et comme il ne fallait que 20 photos, tous les participants ont eu au moins une photo exposée. Rappelons que le tirage et le montage ont été effectués par les bons samaritains de service, en l’occurrence notre présidente Dany et moi-même. Toutes les images retenues sont visibles sur la galerie en ligne du club  [ ICI ].

Côté calage sur le thème, euh… nous aurions sans doute fait mieux avec un peu plus de préparation lors de nos réunions club. J’illustre cet article avec trois images pile poil dans la cible, mais d’autres sont plus discutables. C’est que nos maîtres à penser se sont focalisés dès le début de l’année sur le thème tout différent de notre Salon de fin d’année à l’Imagerie, et nos participants ont donc été livrés à eux-mêmes.

Cet article ne vise pas à décerner de bonnes notes, mais simplement à donner les pistes de réflexion que nous aurions dû dégager bien plus tôt. En fait, comme « minimaliste » ou « minimalisme » est un style photographique assez bien défini, internet regorge de bonnes pages sur le sujet ; j’en ai trouvé une qui me paraît excellente, sur le site fotoloco.fr (en passant, ce site propose beaucoup d’autres tutoriaux sur la photo, à explorer). A mon avis, cette vidéo couvre l’essentiel du sujet. Ma seule surprise a été l’importance donnée à la notion « d’espace négatif », que je ne connaissais pas, qui me semble être apparue ces dernières années en réaction à la tyrannie des points forts pour expliquer l’intérêt des compositions fortement décentrées (voir par exemple les explications données dans le  blog photo24  ou dans guillenphoto.com ). Pour moi, il s’agit simplement de variations autour de la vieille notion du contraste point/surface rapportée vers 1970 par Harald Mante dans son bouquin sur la composition, et qui vient probablement d’un héritage beaucoup plus lointain du Bauhaus —incidemment, nous avons la réédition enrichie de 2012 de ce bouquin  dans notre bibliothèque (cote T63).

Et pour finir cet article en images, d’abord une proposition de Claire Échavidre (nous l’avions déjà vue sur le thème «Deux» il y a bien longtemps et nous l’avons retrouvée avec plaisir)

Claire Échavidre, minimalisme en paysage contemporain

puis une proposition de Jacqueline Sapanel, dans laquelle on peut déceler une inspiration d’extrême orient — des maîtres du minimalisme, s’il en est :

Jacqueline Sapanel