D’une réunion à l’autre

Une seule question avait été soulevée pour notre dernière réunion, par l’une de nos nouvelles adhérentes, Anne-Yvonne Pacault, qui trouvait qu’une de ses images était trop bleue et qui demandait comment y remédier. Cela nous a donné l’occasion de faire un tour d’horizon sur les différentes façons de s’y prendre.

Tout d’abord, il est toujours intéressant de comprendre d’où vient le problème, ne serait-ce que pour ne pas retomber dans une erreur de réglage de l’appareil si erreur on a faite. Ici, l’excès de bleu évoque une balance des blancs incorrecte à la prise de vue, même si cela paraît assez surprenant avec les appareils récents tant les algorithmes de balance des blancs automatique ont progressé ces dernières années. Quoi qu’il en soit, si le photographe estime qu’il y a une dominante mal venue dans son image, il est en droit d’essayer de l’éradiquer.

L’image d’Anne-Yvonne avait une autre particularité intéressante pour le pédagogue. Il s’agissait d’un paysage de mer avec de gros rochers dans l’ombre au premier plan et seuls ces rochers sombres souffraient du bleuissement. À première vue, il aurait donc fallu commencer par faire une sélection de ces rochers avant d’appliquer la correction, mais, comme seuls les tons sombres étaient concernés, on pouvait aussi éviter cette sélection préalable avec les outils permettant de n’agir que sur les tons sombres, comme les réglages par courbes ou le réglage de balance des couleurs. Par contre, on n’évitera pas la sélection si on choisit d’ouvrir l’image sous Camera Raw — c’est la méthode de choix pour rattraper une balance des blancs incorrecte et c’est possible même pour une image JPEG (dans le dialogue d’ouverture du fichier, il suffit de choisir « Camera Raw » dans l’option « Format »), et cela donne de bons résultats si aucun des histogrammes RVB de l’image n’a été écrêté. La sélection se fait alors avec le pinceau de retouche.

Une seule question ne suffisant pas à occuper toute la soirée, Alain Marie a ensuite pris la parole pour expliquer comment il organisait l’arborescence de répertoires d’images dans ses (nombreux) disques durs afin d’être capable de retrouver n’importe lequel de ses fichiers dans un minimum de temps, sans recourir à Lightroom. Cela demande une discipline certaine lors de l’enregistrement des images — mais Lightroom en demande bien davantage, selon Alain. Impressionnant, même si on n’était pas forcément convaincu.

Notre prochaine « réunion du 4ème mardi » aura lieu le 24 novembre. Fourbissez vos questions !

Charles Vassallo